Présentation du cycle des 9 conférences

 


L’ART AU FEMININ



À travers neuf conférences, d’octobre 2025 à mai 2026, je vous invite à (re)découvrir l’histoire de l’art à travers le regard et les œuvres des femmes artistes.

L’histoire de l’art a longtemps été racontée au masculin. Longtemps restées à la marge ou reléguées au second plan, elles ont pourtant joué un rôle connu ou méconnu dans les grands mouvements artistiques de leur temps, et conquis une place dans l’art et une indépendance artistique qui s’est accélérée à partir de la fin du XIXe siècle.

Ce parcours, du XVIe au XXIe siècle, met en lumière des figures majeures – célèbres ou méconnues – qui ont su s’imposer malgré les obstacles, les normes, et les préjugés de leur époque, en rendant justice à leur talent, leur singularité et leur courage.



Femmes artistes de l’ombre à la lumière


1 – Les premières femmes peintres au XVIe siècle : filles de... femmes de...

 
Entre héritages familiaux, ateliers masculins et interdits sociaux : qui étaient les «premières» femmes artistes ? Quelques femmes réussissent à percer dans un monde artistique qu’on a cru longtemps strictement masculin. Elles sont souvent filles, sœurs ou épouses de peintres, mais elles s’imposent parfois par leur seul talent comme Sofonisba Anguissola, Lavinia Fontana.



2 – Artemisia Gentileschi au 17e siècle : l’artiste en “femme forte”

 
Peindre, se défendre, exister : le parcours hors normes d’une artiste baroque. Fille du peintre Orazio Gentileschi, elle devient l’une des premières femmes à vivre de son art et à le commercialiser. Victime de viol, elle affronte la justice et fait de son œuvre une arme. Influencée par Caravage, Artemisia peint des héroïnes puissantes, des Judith, des Cléopâtre, des femmes de pouvoir. Une figure emblématique de la résilience et de la maîtrise picturale.




3 – Élisabeth Vigée-Le Brun, peintre des grandes cours d'Europe à la fin du 18e siècle
Portraitiste officielle de Marie-Antoinette, Elisabeth Vigée-Le Brun s’impose dans les cercles aristocratiques européens. Talentueuse, stratège et cosmopolite, elle connaît une carrière exceptionnelle malgré les bouleversements révolutionnaires. Au cours des dernières années de l'Ancien régime et sous la Révolution, se met en place une féminisation des beaux-arts et une soudaine mise en lumière des femmes peintres, telles Adélaïde Labille-Guiard et Marie-Guillemine Benoist. par la suite oubliées et reléguées dans l’ombre dès Napoléon.

 


4 – Berthe Morisot et l’aventure impressionniste

 
Parmi les fondateurs de l’impressionnisme, Berthe Morisot fut l’une des figures centrales. Son œuvre centrée sur l’intime et le quotidien, révèle une grande audace picturale qui a fasciné Manet. Avec elle, d’autres femmes impressionnistes, comme Eva Gonzalès, Mary Cassatt, Marie Bracquemond, ouvrent une voie nouvelle dans l’histoire de la modernité.



5 – Face à face ? Ou dans l’ombre de... ?

 
Duo ou duel artistique : Claudel / Rodin, Münter / Kandinsky – des relations complexes. Ces femmes artistes ont partagé la vie et l’atelier d’hommes célèbres dont elles ont été aussi l’élève, mais elles ont aussi développé une œuvre personnelle. Comment conquérir et affirmer son propre ego face à celui masculin, sans perdre son identité et sa raison ?



6 – Le corps de la femme sous le regard féminin

 
Du modèle à la performeuse : Valadon, Lempicka, Frida Kahlo, Paula Rego, Niki de Saint Phalle, Gina Pane, Marina Abramović et bien d’autres. Elles ont choisi de représenter le corps féminin selon leur propre regard. Le nu, la maternité, le désir, la douleur, la performance : un champ d’exploration artistique libérateur et aussi provocateur.



7 – Paula Modersohn-Becker : “Et la vie est une fête”

 
Sa peinture audacieuse, en rupture avec celle plus classique de son mari et des autres peintres masculins de la colonie artistique de Worpswede, marque une rupture dans la représentation des femmes et de la maternité. Elle meurt à 31 ans, laissant une œuvre d’une grande modernité, saluée par son ami Rilke.



8 – L’avant-garde au féminin

 
Dans les avant-gardes du XXe siècle, les femmes ne sont pas en marge, mais bien au cœur de l’innovation : telles Georgia O’Keeffe aux États-Unis, Marie Laurencin en France, Tamara de Lempicka en Allemagne, Natalia Gontcharova en Russie, et les femmes du surréalisme (Leonora Carrington, Claude Cahun, Leonor Fini, Toyen et bien d’autres). Entre abstraction, onirisme et symbolisme, elles ont apporté un souffle nouveau à la création artistique.



9 – Louise Bourgeois : monumentale !

 
Entre sculpture, mémoire et trauma : une œuvre inclassable et puissante. Sculptrice majeure du XXe siècle, Louise Bourgeois transforme ses traumatismes en œuvres d’art puissantes et symboliques. À travers ses célèbres araignées géantes, ses installations, ses dessins et ses textiles, elle explore la mémoire, le corps, la sexualité, la famille. Une artiste radicale. Mais Louise Bourgeois n’est pas seule. Elle a ouvert la voie à toute une génération de sculptrices contemporaines qui, à leur tour, interrogent l’identité, le corps, le genre, la violence, l’organique. Parmi elles : Annette Messager, plasticienne majeure, mêle le textile, le dessin, la photographie, l’objet, Eva Hesse, Kiki Smith, Tatiana Trouvé aujourd’hui.


Commentaires